Le concept de genre a été élaboré pour étudier la façon dont les sociétés pensent, organisent et hiérarchisent la différenciation des sexes et normalisent les comportements sexuels. Il pose les catégories de femmes, d’hommes, de sexe, de sexualité et les notions de féminin, de masculin, de féminité et de masculinité comme des constructions sociales et non comme des données naturelles intangibles. L’étude des différentes configurations de genre requiert l’apport de toutes les disciplines, y compris celle des sciences du vivant. Les savoirs acquis, qui se sont longtemps appuyés sur la notion de nature, sont alors eux aussi interrogés. Diverses grilles d’analyse mettent en lumière les enjeux de pouvoir liés au sexe, aux identités sexuées et aux sexualités, en lien avec d’autres formes d’inégalités et de discriminations. Les recherches sur le genre nourrissent la réflexion théorique mais également les politiques publiques en matière d’égalité femmes/hommes.
Depuis les années 1990, le concept de genre a été adopté par la communauté scientifique internationale, ainsi que par des grands organismes comme l’ONU, l’Union Européenne et par la plupart des ONG. Il est un outil d’échange entre le monde de la recherche, les pouvoirs publics et la société civile
à voir sur le site de l’IEC
– Assises de l’IEC 2012: «Le genre, à quoi ça sert?»
– Colloque «Mon corps a-t-il un sexe?» (2011)
– Qu’est-ce que le genre, ouvrage collectif publié sous la direction de Laurie Laufer et Florence Rochefort (Payot, 2014)