Les femmes, actrices de l’humour
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18 octobre 2016
Jardin des Plantes, café-restaurant La Baleine, 47 rue Cuvier (Paris 5e), 18h30-20h30
Intervenant 1
Catherine Beaunez
Dessinatrice de presse
Intervenant 2
Eva Darlan
Comédienne et autrice
Intervenant 3
Shirley Souagnon
Humoriste
Intervenant 4
Judith Stora-Sandor
(Université Paris 8)
Littérature
Présentation
L’humour noir, grinçant, absurde, léger, l’humour anglais, l’humour juif... S’il existe de multiples sortes d’humour, les femmes, et surtout les féministes, ne sont pas tellement réputées en avoir, encore moins en faire leur métier. L’apparition de femmes humoristes est une invention récente: on trouve les pionnières dans les années 1970-1980, soit il y a une trentaine d’années seulement. L’humour, qu’il s’agisse de théâtre comique ou de comics, de bandes dessinées, a été longtemps une affaire d’hommes, où les femmes étaient objets, mais pas sujettes des ressorts comiques, encore moins des professionnelles de l’humour.
L’humour, en jouant avec les codes et les normes d’une société donnée, permet à la fois de dédramatiser des situations, de faire tomber des barrières ou des gênes, comme de souligner des problèmes ou de faire passer des messages, sans se prendre totalement au sérieux: comment les femmes s’en sont-elles emparées? Existe-t-il un humour spécifiquement féminin ou masculin? Accepte-t-on les mêmes formes d’humour ou les mêmes gestes comiques utilisés par les hommes et les femmes? Des catégories socio-professionnelles différentes, des communautés, des nationalités différentes peuvent-elles se retrouver dans les mêmes traits d’humour?
Il existe également une face plus problématique de l’humour, qui peut aussi être un moyen d’introduire des clivages, un moyen de conforter les normes et les hiérarchies sociales, plutôt que de les subvertir: comment l’existence de femmes humoristes, qui cumulent parfois les facteurs de discriminations, peut-elle être une forme de résistance à cet humour conservateur ou conformiste?
À travers les parcours de trois femmes, nous tenterons d'approcher de près l'humour, ses ressorts, ses implications, ses ressources inépuisables et inestimables: comment l’humour peut-il être à la fois un reflet d’une société et une arme pour permettre d’en changer?
L’humour, en jouant avec les codes et les normes d’une société donnée, permet à la fois de dédramatiser des situations, de faire tomber des barrières ou des gênes, comme de souligner des problèmes ou de faire passer des messages, sans se prendre totalement au sérieux: comment les femmes s’en sont-elles emparées? Existe-t-il un humour spécifiquement féminin ou masculin? Accepte-t-on les mêmes formes d’humour ou les mêmes gestes comiques utilisés par les hommes et les femmes? Des catégories socio-professionnelles différentes, des communautés, des nationalités différentes peuvent-elles se retrouver dans les mêmes traits d’humour?
Il existe également une face plus problématique de l’humour, qui peut aussi être un moyen d’introduire des clivages, un moyen de conforter les normes et les hiérarchies sociales, plutôt que de les subvertir: comment l’existence de femmes humoristes, qui cumulent parfois les facteurs de discriminations, peut-elle être une forme de résistance à cet humour conservateur ou conformiste?
À travers les parcours de trois femmes, nous tenterons d'approcher de près l'humour, ses ressorts, ses implications, ses ressources inépuisables et inestimables: comment l’humour peut-il être à la fois un reflet d’une société et une arme pour permettre d’en changer?




Séance animée par Gwladys Bernard, Pirine Rodrigues et Anne-Marie Viossat.