Rebecca M Jordan-Young

Hormones, sexe et cerveau

Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Odile Fillod.
Préface de Catherine Vidal, neurobiologiste.
Postface d’Ilana Löwy, historienne des sciences

Éditions Belin
Collection Essais
640 pages – 28 €

Cet ouvrage a bénéficié du soutien de la région Ile-de-France

Le 15 septembre 2016, invitée par l’Institut Emilie du Châtelet à l’occasion de la parution de son ouvrage, Rebecca M. Jordan-Young a donné une conférence, au Campus des Cordeliers

 

L’ouvrage est une analyse critique de la théorie selon laquelle les femmes et les hommes, les hétérosexuel·le·s et homosexuel·le·s, auraient des prédispositions psychologiques différentes en raison de l’influence (ou pas) de la testostérone sur leur cerveau pendant la vie fœtale. Cette « théorie hormonale de l’organisation cérébrale » est présentée comme un fait établi dans la plupart des manuels de psychologie, médecine, journaux scientifiques, grands médias et livres à succès. Ainsi, les hormones prénatales conditionneraient l’orientation et les comportements sexuels des femmes et des hommes, leurs aptitudes cognitives ou encore leurs centres d’intérêts, créant entre eux des différences sinon irréductibles, du moins naturelles. Rebecca Jordan-Young retrace l’histoire de cette théorie et des recherches ayant visé à la valider, et démontre brillamment l’inconsistance des données scientifiques censées l’étayer. Mettant en évidence certains biais dans les méthodes de la recherche et l’interprétation de ses résultats, elle plaide pour une science plus rigoureuse du développement humain et des différences entre les sexes en particulier. Il s’agit là d’un texte de référence sur les questions de genre analysées à la lumière des recherches en sciences sociales et biomédicales.

Rebecca M. Jordan-Young est professeure en sociologie des sciences médicales au Barnard Collège, Université Columbia (New York). Ses recherches portent sur le genre et la sexualité.