Les chèvres de ma mère, de Sophie Audier (France, 2013, 97 mn)

Sur un plateau isolé des gorges du Verdon, Maguy fabrique depuis 40 ans du fromage de chèvres dans le respect de la nature et des animaux. Bientôt à la retraite, elle doit céder son troupeau. Elle décide alors de parrainer Anne-Sophie, une jeune agricultrice qui souhaite s’installer. Au fil des saisons, le processus de transmission s’avère être un douloureux renoncement pour l’une et un difficile apprentissage pour l’autre. Peut-on encore transmettre le goût de la liberté ?




Après une enfance dans les Gorges du Verdon (Haut-Var), bercée par les clochettes des chèvres de sa mère, Sophie Audier suit des études cinématographiques à Montpellier avant d’intégrer en 1994 le département scripte de la Fémis sous la direction de Sylvette Baudrot. En 1998, elle réalise un moyen-métrage documentaire, Dis-moi, mon charbonnier... récompensé par le Grand Prix du Bilan du film ethnographique présidé par Jean Rouch. Elle participe en tant que scripte à de nombreux films tels que Belle toujours de Manoel de Oliveira, Chantrapas d’Otar Iosseliani, Le concert de Radu Mihaileanu,  Du vent dans mes mollets de Carine Tardieu. En 2011, alors que Maguy, sa mère, lui annonce qu’elle va prendre sa retraite, Sophie Audier décide de filmer pendant plus de deux ans les derniers moments de l’activité chevrière de sa mère et la transmission du troupeau de chèvres à une jeune agricultrice.