Pourquoi (ne pas) faire une éducation féministe ? De la première à la deuxième vague, de l’individuel au collectif, du personnel au politique
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23 octobre 2015
Jardin des Plantes, Grand amphithéâtre d'entomologie, 43 rue Buffon (Paris 5e)
Intervenant 1
Vanina Mozziconacci
(ENS de Lyon, laboratoire Triangle)
Philosophe
Présentation
L'idée que les différences entre femmes et hommes doivent être expliquées par la socialisation et l'éducation plutôt que par la nature est parmi les plus anciennes du féminisme: les études décelant le sexisme qui les traverse sont nombreuses. Cependant, en France, rares sont les écrits qui dépassent cette dimension critique pour chercher à élaborer de façon systématique une éducation alternative féministe. En analysant deux conceptions de la lutte contre l'injustice faite aux femmes – celle de Madeleine Pelletier, militante du début du XXe siècle, et celle du féminisme «de la domination» des années 1970 – nous chercherons à mettre au jour les raisons théoriques qui peuvent justifier cette rareté. Nous nous concentrerons sur la rationalité de ces discours, rationalité qui fait qu'une élaboration positive et spécifiquement féministe de l'éducation est renvoyée hors de «ce qu'il y a à penser». Cela nous conduira à relativiser l'importance de l'éducation dans la lutte féministe.
Vanina Mozziconacci est agrégée de philosophie et ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Lyon (France). Elle y est à présent doctorante (laboratoire Triangle, UMR 5206) et occupe un poste d’attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’ESPÉ Lille Nord de France (laboratoire RECIFES, EA 4520). Elle a auparavant dispensé des cours à l’École Normale Supérieure de Lyon, à l'Université Lyon 1 – parmi lesquels des cours d'introduction aux études de genre – et a enseigné en lycée. Ses recherches portent principalement sur les théories féministes et l’éducation. Depuis janvier 2014, elle est coresponsable du laboratoire junior GenERe (Genre : Épistémologie & Recherches).
Vanina Mozziconacci est agrégée de philosophie et ancienne élève de l’École Normale Supérieure de Lyon (France). Elle y est à présent doctorante (laboratoire Triangle, UMR 5206) et occupe un poste d’attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’ESPÉ Lille Nord de France (laboratoire RECIFES, EA 4520). Elle a auparavant dispensé des cours à l’École Normale Supérieure de Lyon, à l'Université Lyon 1 – parmi lesquels des cours d'introduction aux études de genre – et a enseigné en lycée. Ses recherches portent principalement sur les théories féministes et l’éducation. Depuis janvier 2014, elle est coresponsable du laboratoire junior GenERe (Genre : Épistémologie & Recherches).
- «Jouer et dégenrer», in Fanny Lignon (dir.), Genre et jeux vidéo, Toulouse, Presses universitaires du Midi, 2015, p. 139-150.
- «Féminismes et éducation sexuelle en France au début du XXe siècle», Cultures et sociétés, 2014, n° 32, p. 62-67.
- «Lire et réécrire l'éducation sexuelle depuis le féminisme», Transverse, 2014, n° 5, p. 17-27.
- Mozziconacci Vanina et Coville Marion, «Jouer les différences: représentations et gameplay des identités minoritaires», Cahiers de la transidentité, 2014, n° HS n° 1, p. 235-250.